jeudi 31 décembre 2009
Intimité
mercredi 30 décembre 2009
Refuser d'aimer hypocritement
mardi 29 décembre 2009
Comment aimer sans blesser
lundi 28 décembre 2009
Un amour fondé sur la vérité
lundi 21 décembre 2009
L'une des plus grandes richesses
dimanche 20 décembre 2009
Un bien humain important
samedi 19 décembre 2009
Un reflet de Dieu
vendredi 18 décembre 2009
Accueillir quelqu'un
jeudi 17 décembre 2009
La véritable amitié est...
La véritable amitié est pure.
Elle ne recherche aucune faveur en retour.
Elle élève celui qui la donne. La véritable amitié est généreuse.
Elle est plus forte que tous les préjugés.
Elle anoblit celui qui la donne.
La véritable amitié est fidèle.
Elle n’est pas altérée par le temps.
Elle honore celui qui la donne.
La véritable amitié est tenace.
Elle est faite de loyauté et de franchise.
Elle grandit celui qui la donne.
La véritable amitié est magnanime.
Elle ne pose aucune condition.
Elle embellit celui qui la donne.
La véritable amitié est absolue.
Elle n’est jamais donnée par miettes.
Elle fait honneur à celui qui la donne.
La véritable amitié est spontanée.
Elle ne fait l’objet d’aucun marchandage.
Elle récompense celui qui la donne.
La véritable amitié est sincère.
Elle ne pose pas de conditions.
Elle enrichit celui qui la donne.
Henri de Lacordaire, (1802-1861)
mercredi 16 décembre 2009
Dupes et éblouis
mardi 15 décembre 2009
Un seul critère de vie chrétienne
lundi 14 décembre 2009
Jésus sait l'importance de l'amitié
dimanche 13 décembre 2009
Un trésor et un fondement
samedi 12 décembre 2009
Nous avons besoin
vendredi 11 décembre 2009
Autre chose que la générosité
L'amitié et la communion des cœurs ne sont pas la même chose que la générosité. Dans la générosité, je garde l'initiative, je décide de ce que je donne. L'amitié, elle, implique une certaine égalité; nous devenons frères et sœurs, présents et vulnérables les uns aux autres.
vendredi 4 décembre 2009
Etre un ostensoir de l'amour
Dieu est l'altruisme subsistant, la charité est son nom.
Nous ne pouvons appliquer le nom de charité aux relations humaines que dans la mesure où, devenus intérieurs à Dieu, nous le sommes également à nos frères.
Notre âme est un univers : la leur ne l'est pas moins. Chacune peut devenir un foyer où la création se recueille et d'où toute vie resurgit : ennoblie et purifiée au contact du premier Amour.
C'est en ce centre mystérieux que réside leur personnalité, c'est là qu'ils vivent réellement. Tant que nous n'essayons pas de les joindre au dedans à travers Dieu dont la tendresse seule les fait exister, tant que leur fonction ou leur apparence suffit à les définir à nos yeux, nous leur refusons l'être.
La sévérité du Christ pour les abus de parole et de jugement s'explique en cette lumière. Dire à son frère : raca ou fou, c'est le prendre par le dehors, c'est méconnaître son âme et sa dignité d'homme, c'est déjà commettre ce refus d'être qui empêche la vie de s'accomplir.
Ah ! Comment ne pas sentir en soi toutes les possibilités qu'il porte en lui ?
Il n'est pas encore peut-être, mais il devient, il n'est point fixé dans un état immuable, et un changement imperceptible peut suffire à l'orienter pour toujours vers le bien.
Il faudrait qu'il ne nous quittât jamais sans connaître mieux les richesses de sa vie.
Il ne s'agit pas, sans doute, d'éprouver pour le premier venu cet élan qui nous fait sentir notre unité avec les êtres dont le sang ou l'amitié nous rendent solidaires. Ceci ne dépend point de nous et ne peut jaillir à volonté.
Nous ne pouvons feindre cette joie ou ces déchirements qui identifient toutes nos fibres au rythme d'un être avec lequel le nôtre se confond.
Il n'est question ici, que de l'effort qui doit résulter d'une vision théocentrique, comme est celle dont l'Evangile est la source.
Ce n'est rien de donner à un homme tous nos biens, si notre coeur n'est pour lui l'ostensoir de l'Amour, qui peut seul exorciser par son infinité même l'attrait des séductions, dont un certain sens du réel est en lui, fatalement complice : tant que l'Être en nous ne luit point dans une lumière accessible à son cœur.
jeudi 3 décembre 2009
La même âme
mercredi 2 décembre 2009
L'amitié vraie
mardi 1 décembre 2009
Le devoir du service rendu
Respecte ton ami comme un égal, n'aie pas honte de devancer ton ami par le devoir du service rendu ; l'amitié en effet ignore l'orgueil. Le respect est caractéristique de l'amour, de sorte que celui qui hait soulève des plaintes, alors que celui qui aime respecte son ami.
lundi 30 novembre 2009
Le reproche à un ami
dimanche 29 novembre 2009
Une rivalité de bienveillance
samedi 28 novembre 2009
Je suis tout à toi
vendredi 27 novembre 2009
Aimer gratuitement
jeudi 26 novembre 2009
L'amitié de raison
mercredi 25 novembre 2009
Mieux vaut...
mardi 24 novembre 2009
L'amitié pour l'âme folle
Est une amitié parfaite celle qui nous fait aimer davantage ce qui est meilleur et moins ce qui est inférieur. Aime une âme sage et parfaite dès que tu la vois, et une âme folle, non pour sa folie, mais parce qu'elle est capable de perfection et de sagesse. Car on ne doit pas s'aimer pour sa folie : quiconque s'aime de cette façon ne progressera point vers la sagesse.
lundi 23 novembre 2009
Comme un médecin
jeudi 19 novembre 2009
L'amour désintéressé
Donner son amour, c'est donner la faculté et la capacité d'aimer, et c'est en donnant pleinement l'amour qu'on le reçoit. Aussi ne garde-t-on l'amour qu'en le donnant, et ne le donne-t-on parfaitement que lorsqu'on le reçoit.
mercredi 18 novembre 2009
Christ est amitié
mardi 17 novembre 2009
Celui qui aime vit davantage
lundi 16 novembre 2009
Quand le Seigneur définit l'amitié
"Le second élément par lequel Jésus définit l'amitié, est la communion des volontés."
dimanche 15 novembre 2009
Pour porter du fruit
"Pour porter du fruit il faut goûter la joie de l'amitié"... "L'on peut attribuer à l'amitié ce que l'on a pu dire de la charité : que Dieu est amitié, et quiconque demeure dans l'amitié demeure en Dieu et Dieu en lui. L'amour est la source de l'amitié ……n'estimons pas qu'il n'y a nulle différence entre la charité et l'amitié. Il y en a plusieurs : l'autorité divine nous oblige à comprendre dans la charité plus d'hommes que notre amitié n'en embrasse. Nous sommes contraints par la loi de la charité d'accueillir dans notre amour nos ennemis et nos amis, et nous disons nos amis ceux seulement auxquels nous osons confier notre cœur et ce qu'il contient, y étant liés par la loi d'une même confiance."
samedi 14 novembre 2009
Une confiance justifiée
Même si on doit user de bienveillance et de bienfaisance envers le prochain pour concevoir de l'amitié pour lui, quand on ne fait pas confiance à son prochain en lui réciproquant l'amour et l'amitié qu'on reçoit de lui, l'amitié ne peut être complète et stable. Dès lors, pour qu'une ferme prédisposition à l'amitié puisse naître chez quelqu'un, il est nécessaire qu'il confie à son prochain les choses comme il les sent en lui-même par rapport à lui, ainsi que Tullius le dit dans le De amicitia : "Le fondement de cette fermeté, de cette stabilité que nous demandons à l'amitié, c'est la confiance justifiée ; où elle manque, il ne peut y avoir de stabilité". Pour que la bonne foi soit présente dans sa perfection, les amis doivent ouvrir leurs cœurs l'un à l'autre, comme nous le lisons dans le même livre : "A moins qu'on ne lise, comme on dit, dans le cœur d'un ami, qu'on ne lui ouvre le sien, il n'y a pas de sûreté". Par ce moyen, tout soupçon de feinte et de désaccord est écarté, ce qui est absolument requis pour le développement d'une amitié parfaite. Comme dit encore Tullius : "Il appartient à l'homme de bien d'observer ces deux règles de l'amitié : d'abord d'écarter toute feinte, toute simulation ; en second lieu, de ne pas se contenter de repousser les accusations portées contre son ami, mais de n'être pas soi-même soupçonneux", grâce à quoi tout litige est éliminé de l'amitié.
Henri de Gand.
vendredi 13 novembre 2009
Le partage de la vertu
Henri de Gand
jeudi 12 novembre 2009
Bienveillance
Aristote, Ethique à Nicomaque.
mercredi 11 novembre 2009
Une trinité de personnes
Richard de Saint-Victor, De Trinitate, III, chap. 2
mardi 10 novembre 2009
Prière pour les amis
Je te prie, Dieu tendre et bon, pour ceux qui m'aiment à cause de toi et que j'aime en toi. Je te prie avec plus de dévotion pour ceux dont tu sais plus sincère la dilection envers moi, et la mienne envers eux. Je ne le fais pas, Seigneur, comme un juste, rassuré quant à mes péchés, mais soucieux d'une certaine charité pour les autres. Aimes-les donc, toi la source de dilection, toi qui me prescris et me donnes de les aimer. Même si ma prière ne mérite pas de leur être utile, parce qu'elle t'est offerte par un pécheur, qu'elle vaille pour eux, parce qu'elle est faite sur ton ordre, et que tu en es l'auteur. A cause de toi, donc, toi l'auteur et le donateur de la charité, à cause de toi et non de moi, aime-les et faits qu'ils t'aiment de tout leur coeur, de tout leur esprit et de toute leur âme, pour qu'ils disent, veuillent et fassent cela seul qui te plaît et leur est bon.
Trop tiède, mon Seigneur, trop tiède est ma prière, parce que peu fervente est ma charité. Mais ne leur mesure pas ton bienfait, toi qui es riche en miséricorde, selon la torpeur de ma dévotion : de même que ta bienveillance surpasse toute humaine charité, que ta réponse, de même transcende l'affection de ma supplication. Fais pour eux, fais d'eux, Seigneur, ce qui leur est bon selon ta volonté, pour qu'ils soient partout et toujours régis, protégés, par toi, jusqu'à ce qu'ils parviennent à la glorieuse, à l'éternelle sécurité, Toi qui vis et règnes, Dieu, pour tous les siècles des siècles.
Anselme de Cantorbery
lundi 9 novembre 2009
Ton ami est l'image de ton Dieu
Aime ton Dieu, et en ton Dieu aime ton ami, qui est l'image de ton Dieu, comme lui-même peut, en aimant pareillement Dieu, t'aimer en Dieu. Si tous les deux vous cherchez et visez le même unique objet, vous serez toujours unis l'un à l'autre, car vous aurez vos racines dans cet objet. Et je ne vois pas comment il se pourrait, si des corps réunis dans un même endroit peuvent être présents l'un à l'autre, que des coeurs fixés sur un unique objet puissent ne pas être unis.
Claudien Mamert, Sur le statut de l'âme, Livre I, chap. 27
dimanche 8 novembre 2009
Qu'est-ce qui me charmait ?
samedi 7 novembre 2009
Comme une visitation
vendredi 6 novembre 2009
Agitation intérieure
jeudi 5 novembre 2009
Je suis anxieux
Pour une raison ou une autre, je suis anxieux. Je me rends compte que je tourne en rond aux prises avec des émotions profondes que je n'ai pas pris le temps d'analyser et qu'il faudrait peu de chose pour les faire remonter à la surface et me déséquilibrer. Je ne m'attendais pas à cela, mais je me sens passablement démuni en face de ces sentiments d'amour, de haine, de rejet, d'attirance, de gratitude et de regret qui sont hors de mon contrôle. J'aimerais bien pouvoir retrouver une nouvelle paix intérieure, mais après toutes ces années, je crains qu'il en résulte plutôt de nouvelles tensions. Je sais l'importance de la prière en pareille situation.
mercredi 4 novembre 2009
Cette amitié pénètre toute notre vie
Notre amitié a vu le jour en France et s'est solidifiée durant la première année. Plus tard, à Daybreak, de multiples tensions ont surgi, et parce que je suis devenu trop dépendant, notre amitié s'est brisée. Cette brisure a déclenché beaucoup de choses en moi, et la douleur de notre séparation a été tellement vive que j'ai dû quitter la communauté durant six mois afin de retrouver la confiance et l'espoir. A n'en pas douter, ces mois d'éloignement ont certainement été les plus durs et les plus éprouvants de ma vie. Durant cette période, je me suis même demandé si je retournerais un jour à Daybreak et si je pourrais à nouveau vivre dans la même communauté que Nathan.
Au moment opportun, je suis retourné à Daybreak et peu à peu notre amitié s'est renouée et même approfondie. Aujourd'hui nous sommes profondément liés dans l'amitié et cette amitié pénètre tout, notre vie de foi, notre travail comme responsables de Daybreak, notre engagement au service des autres.
Au cours du dîner, Nathan m'a incité à passer moins de temps à me plaindre et à être plus positif. "Quand tu acceptes une invitation, ne te plains pas que tu es trop occupé, et quand ça va bien, ne passe pas de remarques qui laissent entendre que tu as besoin qu'on s'occupe quand même de toi". J'avais pourtant l'impression que je ne me plaignais plus, que c'était réglé, mais Nathan me faisait comprendre qu'il n'en était rien et que cela m'empêchait de pleinement goûter la paix et la joie qui étaient miennes.
Et bien, voilà de quoi réfléchir et sur quoi travailler.
mardi 3 novembre 2009
Dépendant de l'affection d'autrui
C'est à cela que je pensais quand j'ai lu le poème que Michel-Ange a rédigé à l'intention de Tommaso Cavalieri, le jeune noble romain rencontré pour la première fois en 1532, alors qu'il avait 57 ans. Son amour pour Tommaso et l'affection que Tommaso lui portait le faisait se sentir pleinement vivant. Il écrit : "Dans tes yeux brillants, je vois la lumière vive que mes yeux aveugles seuls ne parviennent pas à voir ; et tes pieds assurés me soulagent de ce fardeau que mes pas chancelants laisseraient choir immanquablement. Mes pensées intimes prennent forme dans ton cœur".
Ces mots font naître en moi de profonds sentiments. Ils révèlent à quel point je suis dépendant de l'affection et de l'amour des autres. Je sais le nombre de mes pensées qui ont pris forme dans le coeur de ceux qui m'aiment.
lundi 2 novembre 2009
Enracinés dans le coeur de Dieu
Notre société cherche à tout calculer, y compris l'amour donné à Dieu, aux autres et à soi-même. Mais Dieu, lui, nous dit : "Donnez-moi tout votre amour et je vous donnerai d'aimer votre voisin et de vous aimer".
dimanche 1 novembre 2009
Tu m'es devenu un frère
samedi 31 octobre 2009
Un point d'appui
vendredi 30 octobre 2009
Que désirons-nous vraiment ?
Que désirons-nous vraiment ? Au fur et à mesure que j'essaie d'être à l'écoute de mes désirs les plus profonds et de ceux des autres, le mot qui semble le mieux décrire ces désirs du coeur humain est le mot "communion". Communion signifie "union avec". Dieu nous a donné un coeur qui ne trouvera pas de repos tant et aussi longtemps qu'il n'aura pas trouvé la véritable communion. Nous la cherchons dans l'amitié, le mariage, la communauté. Nous la cherchons dans l'intimité sexuelle, les moments d'extase, la reconnaissance de nos dons. Nous la cherchons dans le succès, l'admiration, les récompenses. Mais où que nous cherchions, c'est la communion que nous désirons. (...)
C'est un désir qui vient de Dieu, qui nous occasionne à la fois de nombreuses souffrances et d'immenses joies. Jésus est venu proclamer que notre désir de communion n'est pas vain, mais qu'il sera satisfait par Celui qui l'a mis en nous. Nos moments furtifs de communion ne sont que de faibles aperçus de la communion promise par Dieu. Le véritable danger est de nous méfier de ce désir de communion. Ce désir nous vient de Dieu, sans qui notre vie perd sa vitalité, sans qui notre coeur se refroidit. Nous vivrons de façon vraiment spirituelle seulement lorsque nous aurons trouvé le repos dans l'étreinte de Celui qui est à la fois le Père et la Mère de tous les désirs.
Nous, les êtres humains, souffrons beaucoup. Plusieurs, sinon toutes nos souffrances viennent de nos relations avec ceux et celles qui nous aiment. Je suis toujours conscient que mes angoisses les plus intenses sont causées non pas par les évènements terribles rapportés dans les journaux ou la télévision, mais par mes relations avec ceux et celles qui partagent ma vie quotidienne. Les hommes et les femmes qui m'aiment et qui sont très proches de moi sont aussi ceux qui me blessent. A mesure que nous vieillissons, nous découvrons souvent que l'amour qu'on nous porte n'est pas toujours parfait. Ceux qui nous ont aimés ses sont souvent servis de nous. Ceux qui ont pris soin de nous nous ont aussi enviés. Ceux qui nous ont beaucoup donné attendaient parfois beaucoup en retour. Ceux qui nous ont protégés ont aussi voulu nous posséder à des moments cruciaux. Nous éprouvons souvent l'envie de démêler le pourquoi et le comment de nos blessures, et nous en arrivons trop souvent à la terrible conclusion que l'amour que nous avons reçu n'était pas aussi pur et simple que nous le croyions.
Il est important de nous arrêter pour réfléchir à tout cela, surtout quand nous sommes paralysés par la peur, les inquiétudes et les sombres désirs que nous ne comprenons pas.
Mais il ne suffit pas de comprendre nos blessures. En bout de ligne, nous devons trouver la liberté d'aller au-delà de nos blessures et le courage de pardonner à ceux et celles qui nous ont fait du mal. Le danger qui nous guette est de nous embourber dans la colère et la rancune. Nous nous mettons alors à vivre en "victime" qui se plaignent continuellement des injustices de la vie.
Jésus est venu nous délivrer de ces plaintes autodestructrices. Il dit : "Cessez de vous plaindre, pardonnez à ceux qui vous ont mal aimés, allez au-delà de vos sentiments de rejet, ayez le courage de croire que vous ne tomberez pas dans un abîme de néant mais dans les bras protecteurs de Dieu dont l'amour guérira toutes vos blessures". (...)
Plus je pense aux souffrances humaines de ce monde et à mon désir de les soulager, plus je prends conscience à quel point il est important de ne pas me laisser paralyser par des sentiments d'impuissance et de culpabilité. Il me faut plus que jamais être fidèle à ma vocation : je suis appelé à bien faire les petites choses qui me sont confiées et à goûter la joie et la paix qu'elles m'apportent. Je dois résister à la tentation de laisser les forces des ténèbres m'entraîner vers le désespoir et faire de moi une autre de leurs nombreuses victimes. Je dois garder mon regard fixé sur Jésus et sur ceux qui l'ont suivi, confiant que je saurai suivre pleinement ma mission : être dans le monde un signe d'espérance.
Henri Nouwen, Vivre sa foi au quotidien.
L'impression de distance
Même si je savais en moi-même qu'une partie sinon la presque totalité de ce que je ressentais était une pure projection et traduisait beaucoup plus mon état d'esprit que celui de Frank, je n'ai pu m'empêcher de me tourner vers Frank pour lui dire : "Où es-tu ? Tu es rendu ailleurs. J'espérais que nous pourrions avoir un bon échange et que nos adieux seraient chaleureux. Tu me sembles heureux que les vacances soient terminées".
Frank a réagi vivement. "N'essaie pas de nier la belle semaine que nous avons passé ensemble. Ne bousille pas toute ne réagissant comme tu le fais. C'est vrai que j'ai dû faire un téléphone et que je n'ai pas voulu prendre un café, mais tu en fais tout un plat pour rien. C'est simplement que j'éprouve de la difficulté à parler dans un aéroport".
Mon embarras n'avait d'égal que ma tristesse. Je ne voulais pas gaspiller la belle semaine que nous venions de vivre, mais voilà que nous étions en train de nous disputer pour rien.
Peu de temps avant que l'avion décolle, j'ai pu me ressaisir et remercier Frank pour son amitié. Mais j'étais encore très déçu et durant tout le voyage, je n'ai pas arrêté de songer à la difficulté que j'avais d'intégrer mes sentiments. Il faisait bon de se retrouver à la maison et même s'il a fallu m'atteler rapidement à la tâche de défaire mes bagages, de dépouiller mon courrier et de prendre connaissance des télécopies reçues, j'ai quand même continué à éprouver un sentiment inconfortable en pensant à la matinée.
Plus tard, Frank m'a appelé. Je lui ai demandé pardon et nous avons conversé longuement, ce qui m'a permis de me réconcilier avec la belle semaine que nous avions vécu. Au moment d'aller au lit, j'ai réalisé que, demain, l'évangile du jour parlait du pardon du cœur.
jeudi 29 octobre 2009
Ni sur la défensive, ni en colère
A cela, Nathan a réagi avec beaucoup d'amour. Il n'était ni sur la défensive ni en colère : il m'a simplement dit qu'il n'avait pu se douter de l'intensité de mes sentiments et qu'il voulait m'offrir son soutien chaque fois qu'il le pouvait. Il avait eu une semaine remplie, au contraire de la mienne, ponctuée de visites familiales et de conversations intenses. Il n'avait visiblement pas été sur la même longueur d'onde que moi et, bien sûr, il n'avait pu deviner mon angoisse. Notre conversation m'a fait pleinement apprécier les bienfaits de l'amitié. Mon sentiment de rejet, ma colère, ma dépression et mon angoisse se dissipent peu à peu comme, dans les champs, la neige fond au soleil. Je remercie le Seigneur.
mercredi 28 octobre 2009
Le fantôme intérieur
Heureusement, mes prières du soir m'ont apporté un peu de consolation. En les disant à voix haute - hurlant presque dans la maison déserte - j'ai recouvré, sans trop savoir comment, un tant soit peu de paix intérieure.
mardi 27 octobre 2009
La charité ne passera jamais
lundi 26 octobre 2009
Je t'aimais d'une amitié profane
dimanche 25 octobre 2009
Endurer les faiblesses de l'ami
Il ne faut jamais repousser l'amitié de quelqu'un qui entre en relations pour lier amitié ; non qu'il faille l'accueillir d'emblée, mais il faut souhaiter qu'on puisse lui faire accueil, et le traiter de façon à rendre la chose possible. Car on peut dire que celui-là a conquis notre amitié, à qui nous osons faire confidence de toutes nos intentions. Et s'il y en a un qui n'ose pas avancer pour lier amitié, parce qu'il est intimidé par la considération ou le rang dont nous jouirions dans le monde, il faut descendre jusqu'à lui, et lui offrir avec affabilité et modestie ce qu'il n'ose pas demander de lui-même. Sans doute arrive-t-il, assez rarement certes, mais tout de même quelquefois, qu'en celui dont nous avons l'intention d'agréer l'amitié, les mauvais côtés nous apparaissent avant les bons ; ils nous heurtent, ils nous repoussent, pour ainsi dire, et nous nous éloignons de la personne sans aller jusqu'à l'exploration de ses bons côtés, peut-être un peu masqués. Aussi le Seigneur Jésus-Christ, qui veut que nous devenions ses imitateurs, nous recommande d'endurer les faiblesses de cette personne, afin d'atteindre, par le support de la charité, quelques traits heureux dont le charme soit reposant. Car il dit : "Ce ne sont pas les bien portants qui ont besoin de médecin, mais les malades" (Mtt 9, 12). Et c'est pourquoi, empêchés par la charité du Christ de bannir de notre cœur celui-là même qui pourrait être malade à tous points de vue - parce qu'il peut être guéri par le Verbe de Dieu - combien moins faut-il repousser celui qui peut nous paraître entièrement gâté pour cette raison que nous avons été incapables de supporter, aux premières avances de l'amitié, certains de ses défauts, et pour celle-ci, plus grave, que nous nous sommes permis dans l'énervement de porter sur toute sa personne un jugement téméraire et préjugé, indifférents à ce qui est dit : "Ne jugez point, pour n'être pas jugés" et "On vous fera la même mesure que celle dont vous vous serez servis" (Mtt 7, 1-2).
samedi 24 octobre 2009
L'ami console
vendredi 23 octobre 2009
Epancher son coeur
jeudi 22 octobre 2009
Maintenez...
Maintenez donc, mes fils, l'amitié engagée avec vos frères : rien n'est plus beau parmi les réalités humaines. C'est un réconfort en cette vie, certes, que d'avoir à qui ouvrir son coeur, avec qui partager des choses cachées, à qui confier le secret de son coeur ; que de t'assurer un homme fidèle, pour te féliciter dans les jours heureux, compatir dans les jours tristes, t'encourager dans les persécutions. Quels bons amis les jeunes Hébreux que pas même la flamme de la fournaise ardente ne détacha de leur mutuel amour !
mercredi 21 octobre 2009
Quoi de comparable ?
Quoi de plus insensé cependant, quand on peut beaucoup par la richesse, les ressources, l'influence dont on dispose, que de se procurer des chevaux, des serviteurs, des beaux vêtements, des vases précieux, toutes choses qu'on a pour de l'argent, et ne pas se procurer des amis, comme s'il existait un objet mobilier comparable en valeur et en beauté au rôle de l'amitié dans la vie ? Les autres conquêtes que l'on fait, on ne sait jamais pour qui on les fait, pour qui l'on travaille, c'est le plus fort qui en restera maître, tandis que l'amitié pour chacun, une fois acquise, demeure une possession stable et sûre.
mardi 20 octobre 2009
Un partenariat spirituel
Il était bon de nous retrouver. Notre amitié s'approfondit et s'affermit avec le passage des ans. Borys, qui paraissait souvent épuisé et surmené, a maintenant l'air reposé et détendu. Nous avons pu apprécier combien chacun comptait pour l'autre. Quand Borys m'a dit : "Un jour, nous devrions voyager ensemble", j'ai deviné à quel point il lui manquait d'avoir un compagnon durant ses nombreux voyages, quelqu'un avec qui prier, parler, avec qui se retrouver, tout simplement. J'ai senti que j'avais développé avec lui un vrai partenariat spirituel, qui s'enrichissait constamment, et j'en éprouvais une grande reconnaissance.
Henri J. M. Nouwen, Journal de la dernière année, Editions Bellarmin 2004, p. 139